Rentrée 2020 : douche froide pour les AESH

jeudi 15 octobre 2020

Des garanties sanitaires insuffisantes

Au sortir du confinement il avait fallu batailler pour que les AESH puissent obtenir du matériel de protection spécifique (visières et sur-blouses notamment). Nous sommes particulièrement exposé·es du fait de l’impossibilité d’appliquer certains gestes barrière comme la distanciation physique, sans parler des collègues qui doivent pratiquer des gestes spécifiques dans le cadre de leurs missions. Des masques de type grand public (masques en tissu très peu protecteurs) devaient être distribués à l’ensemble des personnels des écoles et établissements à la rentrée. Mais dans les faits, tous les personnels n’en ont pas reçu, d’autant plus lorsqu’on parle de matériel spécifique. Pourtant, dans le cadre de la crise sanitaire que nous vivons actuellement, l’employeur à une obligation légale de protection des travailleur·euses. Le rectorat doit fournir le matériel nécessaire (masques plus protecteurs, visières), informer l’ensemble des accompagnant·es de la procédure pour en bénéficier et proposer du matériel adapté aux besoins.

Voir modalités en bas de page

Membre à part entière de la communauté éducative ?

Certain.es collègues ne sont toujours pas invité·es à la pré-rentrée ; ne reçoivent aucune information sur le fonctionnement de l’école ou de l’établissement dans lequel elles·ils travaillent ; d’autres n’ont ni casier, ni code de la photocopieuse, ni clés des toilettes pour adultes. Il ne suffit pas de l’écrire dans une circulaire pour que les AESH soient considéré·es d’un coup comme « membre à part entière de la communauté éducative ». Combien d’accompagnant.es estiment faire pleinement partie des équipes ? Les conditions d’exploitation salariale (salaire, temps de travail) ne font que renforcer ce sentiment. L’accès aux informations et documents nécessaires à l’accompagnement n’est toujours pas respecté puisque parfois les collègues n’ont même pas accès aux GEVASCO de l’ensemble des élèves accompagné·es. Les réunions de présentation entre les AESH, les élèves, leur famille et les équipes pédagogiques n’ont pas toujours lieu, ou trop longtemps après la rentrée.

Mutualisation et mise en place des PIAL : le grand n’importe quoi !

La généralisation des PIAL se fait en toute discrétion. Peu d’informations sont transmises alors qu’il s’agit d’une réorganisation de grande ampleur ayant des conséquences directes sur les conditions de travail. Nous ne sommes pas surpris·es par cette situation. Elle est révélatrice de la place qui est faite aux AESH : celle d’une position subalterne d’exécutant·es pur·es. Nous sommes géré·es d’en haut comme une variable d’ajustement de la politique de l’école inclusive. Lors de l’expérimentation de la mise en place des PIAL menée sur l’année 2019-2020, les chef·es annonçaient fièrement qu’ils·elles avaient choisi de nommer des AESH pour coordonner ces PIAL ; que c’était audacieux et valorisant pour les accompagnant·es. Ne nous y trompons pas ! Elles et ils se retrouvent à effectuer des tâches de gestion et de contrôle de leurs collègues, de surcroît sans la rémunération conséquente.
Certaines situations nous paraissent inquiétantes quant au respect des droits des AESH : des collègues accompagnent 5 ou 6 élèves, voire plus. Quelle vision de notre métier et de l’accompagnement ! Ce sont des conditions de travail pour les collègues et des conditions d’accompagnement pour les élèves qui ne sont pas acceptables. Nous appelons les AESH qui se retrouvent dans ces situations à nous contacter pour que nous les fassions remonter au rectorat.
Le temps de trajet n’est pas toujours pris en compte dans le temps de travail, or cela doit être le cas et il ne peut être confondu avec le temps de pause méridienne.
Nous appelons, là aussi, les AESH à nous contacter. La prise en compte du temps de déplacement dans le temps de travail est un droit, il doit être appliqué !
Les PIAL, dont on nous promettait qu’ils allaient régler les problèmes de gestion, et qui allaient permettre de travailler en équipe avec des professionnels de la santé (ergothérapeutes, o rthophonistes…) ne semblent qu’être l’apogée de la mutualisation à outrance que l’on subit déjà au sein d’un seul établissement et d’une gestion uniquement comptable, des AESH comme des élèves accompagnés.

Et maintenant ?

Permettre aux collègues de connaître leurs droits, les défendre face aux abus de la hiérarchie, soutenir et impulser des mobilisations, c’est le sens du syndicalisme à Sud Éducation. Depuis plusieurs années maintenant des AESH s’organisent au sein de collectifs de lutte pour améliorer les conditions de travail et en finir avec la précarité. Notre reconnaissance éducative et pédagogique ne passera que par la création d’un vrai statut, offrant des garanties en terme de salaire, de conditions de travail, de formation.
Pour cela SUD Éducation revendique :
 la création d’un statut de fonctionnaire et la titularisation des AESH en exercice, sans conditions ; - des augmentations de salaires et une baisse du temps de travail ;
 des moyens pour une véritable formation, initiale et continue, rémunérée et sur temps de travail ;
 l’abandon des PIAL, l’arrêt de la mutualisation accrue, des affectations respectueuses des conditions de travail des AESH et d’accompagnement des élèves.

SUD Éducation appelle les collègues à participer aux mobilisations qui vont s’organiser dans les prochains mois. À nous de construire un rapport de force conséquent !


Dans le Finistère, nous organisons un stage de formation intersyndicale
mardi 1er décembre à la Salle des syndicats à Brest
(en face du lycée de l’Harteloire, ligne de bus N°4) de 9h à 16h.

La participation à des stages de formation syndicale sur le temps de travail tout en étant rémunéré est un droit !
N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations : 29 at sudeducation.org
Pour vous inscrire en ligne : https://tinyurl.com/y7ky7gab

Une demande d’autorisation d’absence doit être déposée un mois avant, selon le modèle ci-dessous :

Lieu , le…
M. Le recteur s/c du chef d’établissement dans le 2d degré
OU Mme la DASEN s/c de l’IEN de circonscription dans le 1er degré

Mme/M. ...(Nom, prénom, fonction, affectation) demande à bénéficier d’un congé pour formation syndicale d’un jour, en application de la loi n°82-997 du 23 novembre 1982 et du décret n° 84-474 du 15 juin 1984, en vue de participer au stage de formation qui se déroulera le ... à … , stage déclaré sous l’égide du CEFI-Solidaires, 114 Boulevard de la Villette 75019 Paris


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