Economies ou transition écologique, l’Education nationale a choisi !

vendredi 9 juin 2023

La voiture faute de mieux

Avec 90% des salarié∙es qui utilisent leur voiture pour aller travailler selon l’INSEE, c’est environ 29% des émissions de gaz à effet de serre de la France qui sont
dus à l’automobile.
La hausse du prix des carburants rend ce mode de transport de plus en plus coûteux pour les agent∙es qui subissent de plein fouet la faiblesse des salaires. Les
trajets domicile lieu de travail en transports en commun sont impossibles dès
qu’on sort des centres urbains. Alors que le prix du logement dans les centres urbains contraint de nombreux ménages salariés à s’en éloigner et à devoir allonger les distances de déplacements professionnels, l’Education nationale suit le mouvement sans se questionner.

Suppressions de postes et éloignement

L’obtention d’une mutation est depuis longtemps laborieux voire impossible dans certaines académies ou départements, or les suppressions de postes continuent
de plus belle avec 1 500 postes en moins à la rentrée 2023.
Quand le mouvement est bloqué faute de postes, les personnels contraints de travailler dans des académies éloignées de leurs proches rajoutent à leurs
déplacements quotidiens des longs trajets les weekends et pour les vacances. Car le ministère des transports a aussi pris soin d’augmenter les prix du train et de fermer des lignes ferroviaires.
Pour la même raison, le délai d’obtention de postes fixes s’éternise et les collègues peuvent passer de longues années en tant que TZR sur des zones de plus en plus étendues selon les académies et parfois sur plusieurs établissements. Et la recherche d’un logement pérenne proche du lieu de travail devient un objectif de plus en plus improbable.

Des transports en commun publics, gratuits et partout !

Les zones périurbaines et rurales doivent permettre les déplacements en transport en commun que ce soit par la route ou le rail, comme sur tout le territoire. La
gratuité des transports est une revendication à porter parmi nos conditions de travail : accessibilité, connexions, fréquence, multiplication des itinéraires par la réouverture ou la création de lignes là où c’est nécessaire.

Les premiers résultats des bilans « bas carbone » dans l’Education nationale montrent que les plus grosses émissions de gaz à effet de serre des établissements
scolaires hors centres urbains sont dus aux déplacements des personnels et des élèves. Pour autant, 4 millions d’élèves vont à l’école en transport en commun, 83% des usagers sont pour la gratuité des transports. Celle ci est effective dans 376 communes, et partielle dans d’autres comme Paris ou Lyon qui la propose pour les transports scolaires.

Réforme Macron et bilan carbone

Comment ne pas enfin pointer le recul évident du gouvernement sur la justice sociale et écologique, quand le pouvoir exige des salariés d’allonger de deux ans la routine des transports en voiture dans ces conditions ? La lutte contre la casse du système des retraites est aussi une lutte écologique et pour une transition climatique digne de ce nom.
La revendication pour les transports en commun est une revendication de réduction des inégalités sociales et territoriales, pour le lien social qui peut se tisser chaque jour entre usagers, pour le droit de circuler librement en réduisant la pollution.
Nous appelons les personnels à poser la question des transports en commun en Heures et Réunions d’information syndicale, à travailler des revendications
avec les parents d’élèves, à demander via les Conseils d’établissements aux DASEN et aux recteurs d’intervenir auprès des Collectivités Territoriales responsables des transports en commun, et à construire les solidarités pour gagner des transports en commun synonymes du droit à vivre et pas seulement de pouvoir d’achat.


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