Vouloir la paix, c’est agir contre la guerre, pour la justice et la liberté.

Ce gouvernement œuvre-t-il pour la paix quand il introduit à bas bruit dans les école un protocole "classe défense sécurité globale" où des personnels en uniforme feront aux jeunes des exposés didactiques sur les "risques et menaces" qui pèsent sur la France ? En quoi les militaires sont-ils légitimes pour inculquer les valeurs de la République quand on connait la culture politique qui règne dans certaines casernes et qui devrait inquiéter nos dirigeants eux-mêmes ?

Qu’est-ce que le pouvoir prépare avec le SNU ou service national universel, avec son port de l’uniforme et ses rites militaires, en le présentant comme un projet pédagogique pourvoyeur de points bonus pour Parcoursup ? Deux semaines de travail gratuit où, sous couvert du fameux "intérêt général", on prépare la casse du code du travail en procurant de la chair à patrons.

Quand le pouvoir économique désindustrialise, quand il voue au chômage, à la précarité, aux déserts médicaux les enfants des quartiers déshérités ou des contrées rurales en déclin et qu’en même temps on présente sur des affiches l’engagement militaire comme un accès à un emploi à temps plein pour les jeunes et une voie de l’honorabilité sociale, il établit un lien direct entre la casse de l’enseignement notamment professionnel et les intérêts du parti de la guerre.

Où va le gouvernement qui allonge les dépenses militaires ? Qui dédaigne les recherches de solutions diplomatiques aux conflits armés ? Qui intimide et judiciarise les expressions militantes non conformes à leurs yeux ? Qui assimile obsessionnellement les manifestations pour le cessez-le-feu à un soutien au terrorisme ?

Macron et ses ministres craignent la discussion et l’échange d’arguments, ne distinguent pas adversaire et ennemi, promeuvent l’injustice sociale. La responsabilité langagière et la civilité n’ont plus cours dans leur doctrine.

Pour un 11 novembre de la paix et de la justice sociale, rassemblement à Primelin à 11h 45 devant le monument aux morts pacifiste à l’appel d’une dizaine d’organisations dont Solidaires 29.