Face à la crise du recrutement, le ministre avait annoncé en septembre la tenue d’une concertation sur l’attractivité de nos métiers à travers trois thématiques : la formation initiale, le déroulé de carrière et les conditions de travail.

Le ministère met en avant le scénario d’un concours en L3 pour le 1er degré et le 2nd degré (excepté le concours de l’agrégation externe). La formation initiale se déroulerait sur deux ans sous statut d’élève-fonctionnaire stagiaire. L’entrée dans le métier serait progressive avec des stages en observation en M1 et des stages en responsabilité pour 50% du temps en M2.

SUD éducation se félicite de voir le ministère reprendre notre revendication d’un concours à la fin de la L3, même s’il a fallu attendre d’être dans une impasse pour enfin mesurer les effets néfastes des précédentes réformes.

Pour SUD éducation, il faut à présent donner du corps à ces annonces pour mener une réforme ambitieuse de la formation initiale. De nombreux enjeux restent en effet en suspens : modules de professionnalisation dans des licences disciplinaires et pluridisciplinaires, montée en puissance des licences PPPE (parcours préparatoire au professorat des écoles) et des passerelles entre les parcours, contenu de la formation, équilibre entre les périodes de stage, périodes de formation universitaire et formation pédagogique.

Pour SUD éducation les personnels doivent être formé·es à l’apprentissage de l’esprit critique, à la diversité des méthodes pédagogiques, à l’adaptation des supports aux besoins des élèves, mais aussi à la lutte contre les discriminations et à la reconversion écologique de la société.