En s’appuyant sur l’accord local de 2002 concernant les RTT, la
direction de l’EPSM (Etablissement public de santé mentale) Gourmelen a décidé
autoritairement de supprimer trois jours de RTT aux salariés, à l’exception des cadres et des médecins qui relèvent d’un accord national RTT. A cela s’ajoute la suppression de 2 postes
par pôle, et la direction obtient un total de 26 suppressions de postes et 1 170 000 euros d’économies qui s’ajoutent au bénéfice de précédentes suppressions et de départs en retraite non compensés. Elle souhaite concrétiser ce funeste projet dès le 1er janvier 2014, on en
connait d’avance les conséquences négatives pour les conditions de travail déjà dégradées et sur la qualité des prestations de soins aux usagers.

Un mouvement de protestation soutenu par Sud-Santé Sociaux et la CGT était déjà engagé
depuis mars 2013, il s’est durci à partir du 16 septembre où les personnels ont aménagé un
point de rassemblement sur un parking de l’établissement. Ouvert aux collègues hospitaliers
du département, aux usagers et leurs familles, à la population et à tous ceux qui veulent échanger avec les professionnels de la santé en lutte, le lieu a été occupé sans relâche jour et nuit avec tentes et relais sur place. Un soutien actif des cadres et médecins a été sollicité, des délégations ont rencontré les responsables du secteur avec comme
revendication commune que l’Agence Régionale de Santé finance l’établissement à hauteur
du coût véritable de son fonctionnement et des besoins.

Il va de soi que Sud éducation se reconnait dans ce combat unitaire qui peut être généralisé à
l’ensemble des personnels et usagers des services publics, confrontés chaque jour aux
conséquences dégradantes des priorités budgétaires choisies en haut lieu.