L’Éducation était « la priorité du quinquennat » du candidat François Hollande. Elu président, avec à la clef la promesse de créer 60.000 postes, on pouvait sur le terrain espérer une amélioration des conditions d’études pour les élèves après la saignée connue sous le quinquennat précédent.

Depuis quelques jours, à Brest, élèves, parents et enseignants sont mobilisés contre la suppression d’une classe de terminale à Dupuy de Lôme. Dans ce même lycée est aussi programmée la disparition d’un demi poste de surveillant.
Hier, nous apprenions la suppression au lycée Lesven d’un poste de CPE (conseiller d’éducation) et d’un poste d’adjoint administratif, mais aussi celle d’un poste de CPE au lycée Vauban.
Ces mauvaises nouvelles tombent après le refus en janvier de faire bénéficier le collège Kerhallet du label REP+, et la perte de moyens qui va avec. Quand à la carte scolaire dans le 1er degré, elle ne sera dévoilée qu’après les élections !

L’autre priorité du quinquennat était la lutte contre les inégalités sociales. Or, l’École, à travers la réussite scolaire, est justement un des meilleurs outils de lutte contre ce fléau.
Pire, ces suppressions de postes décidées unilatéralement par la directrice académique frappent particulièrement des établissements techniques et professionnels, scolarisant des élèves issus de milieux populaires. Des élèves qui, au vu des difficultés qu’ils rencontrent, ont justement besoin de soutien et d’accompagnement dans leurs apprentissages. Tout cela nécessite des moyens humains, des enseignants, des CPE.

Face à cela, l’administration de l’Éducation nationale ne raisonne plus qu’en terme comptable. Elle reste sourde aux besoins pédagogiques du terrain. Pour SUD éducation, seule la mobilisation de tous, enseignants, élèves, parents, pourra la faire reculer dans ses projets nuisibles.