Les conséquences du conflit à l’usine du Spernot vont couter cher pour les brestois et habitants de BMO en termes économiques, écologiques, humains : risque de défaut d’alimentation du chauffage (qui plus est dans des hôpitaux ou des écoles), ordures stockées à ciel ouvert avec un jus qui s’écoulerait vers le ruisseau du Spernot, pollution carbone liée au recours au fioul, sans compter la facture énergétique qui sera fatalement à la charge du contribuable par le biais de la taxe ordures ménagères.

On peut se demander pourquoi les élus politiques de BMO ne peuvent assister qu’impuissants à ce conflit devant le refus de l’employeur de discuter face aux revendications légitimes des grévistes. Cette impuissance a une cause : c’est le mode de gestion en Délégation de Service Public (DSP). En effet, si ce « marché » de l’incinération des ordures ménagères n’avait pas été « confié » par les élus de BMO en Délégation de Service Public à Veolia (et sa filiale Géval), le pouvoir politique aurait la capacité de négocier avec les salariés et faire ce qui est le mieux pour la collectivité et le bien être du plus grand nombre. Au lieu de cela, on confie une mission de service public (l’incinération des ordures) à une entreprise privée dont le but est celui du profit maximum : on mesure aujourd’hui les conflits d’intérêts économiques et écologiques que cela engendre. C’est fatalement la collectivité qui sortira perdante de ce conflit.

Que dire du fait que certains élus préconisent de remettre ça sur la gestion de l’eau, avec qui plus est la même multinationale pour « partenaire » !!