Malgré la démographie d’une population scolaire assez stable, voire en hausse en lycée, les dotations d’heures sont globalement en baisse, ce qui n’est déjà pas une bonne nouvelle. L’académie de Rennes perd 80 postes dans le 2nd degré.
Mais ces DHG, qui sont l’enveloppe globale d’heures postes et d’heures supplémentaires profs dont dispose l’établissement pour fonctionner, présentent une autre caractéristique particulièrement inquiétante : la quantité d’heures sup’.
En collège, 1 842 heures sup, soit 7% des heures postes...
Et en lycée général et techno, 2 277 heures sup pour 18 000 heures postes : soit plus de 12% !
Ce qui fait une moyenne de 2,2 heures sup/prof. Nombre d’enseignant.e.s ne veulent pas prendre d’heures sup’. D’autres personnels n’en ont tout simplement pas le droit (personnels bénéficiant de temps partiels de droit, sur autorisation, les situations médicales... ).
Les profs à plein temps vont ainsi se voir proposer 4 ou 5 heures sup en moyenne.
SUD éducation appelle évidemment les personnels à ne pas accepter plus que les 2 heures sup réglementairement imposables.
Dans ces conditions, les chefs d’établissements savent que la préparation de la rentrée va être intenable.
Le rectorat leur demande donc de limiter considérablement les temps partiels sur autorisation (dont les demandes se font ces jours-ci) pour que les heures sup puissent être imposées à un plus grand nombre de profs.
Cette restriction dans le droit à travailler moins est inacceptable.
Dans les semaines à venir, il va nous falloir refuser massivement les baisses de DGH, les transformations d’heures postes en heures supplémentaires et la limitation du droit à travailler moins.... pour travailler tou.te.s !