Le bac Blanquer vient, pour la première année, de se dérouler dans les conditions dans lesquelles il a été conçu il y a 3 ans.
Les notes de contrôle continu ayant été données tout au long de l’année, les épreuves de spécialités ayant eu lieu en mars, 83% des notes de bac sont donc connues depuis début juin. La plupart des élèves savent donc déjà s’ils ont déjà obtenu le bac. Et de quelle orientation ils bénéficieront puisque les premiers résultats de Parcours sup sont tombés.

Ceci explique sans doute les conditions dans lesquelles l’épreuve de philo s’est déroulée aujourd’hui : un taux d’élèves important arrivant sans convocation, certains candidats qui affichent un désintérêt ostensible et d’autres encore qui terminent rapidement une épreuve de 4 heures.

Le bac modalités Blanquer vient de produire à plein ses effets les plus néfastes et prévisibles. Les élèves sont stressés tout au long de l’année par le contrôle continu. Et dès les épreuves de spécialité passées en mars, l’assiduité en cours et la motivation pour ceux qui viennent encore baissent sérieusement. Pour un ministre qui faisait de la "reconquête du mois de juin" son fer de lance, on voit que sa réforme aura fait perdre aux lycéens les mois de cours d’avril et de mai. Et aura enterré le bac comme une épreuve terminale un tant soit peu équitable et anonyme validant l’enseignement des années lycée.

Une attaque de plus à l’image de sa politique désastreuse pour l’école publique pendant tout le quinquennat pendant lequel, réforme après réforme, de la maternelle à l’université, il aura démoli toutes les strates de l’Éducation nationale.