Le 2 décembre prochain, les enseignants des premier et second degrés et les personnels d’éducation et d’orientation sont appelés à élire leur futurs représentants aux commissions administratives paritaires (CAP), qu’elles soient départementales (1er degré), académiques (2nd degré) ou nationales (1er degré et 2nd degré).

A quoi servent les élu-e-s dans les commissions paritaires ?

Les commissions paritaires n’ont qu’un rôle consultatif : ce sont les Recteurs et les inspecteurs qui décident des évolutions de carrière et des mouvements des personnels. Mais face aux abus de tous ordres inspirés par les politiques libérales de l’Etat et les intérêts patronaux, les élus syndicaux défendent les dossiers et les revendications des personnels. Ils obligent l’administration à une lecture des textes qui leur soit la plus favorable et qui respecte le principe d’égalité.

Pourquoi participer aux institutions représentatives ?

Les élus n’ont pas le pouvoir de s’opposer aux
décisions finales des Recteurs, mais au delà de
leur rôle de contrôle des décisions
administratives, ils peuvent aussi informer les
personnels des évolutions à venir, et préparer les
mobilisations. L’essentiel ne se joue pas dans ces
commissions ; cependant ces élections mesurent
la représentativité et l’influence des syndicats.
SUD éducation met en oeuvre un syndicalisme
opposé au clientélisme, aux compromis et aux
mobilisations sans lendemains. Une présence SUD dans toutes les Commissions sera le signe de la volonté des personnels de résister au rouleau compresseur libéral.

Quel syndicalisme voulons-nous ?

Un syndicat n’est pas une boutique ni une compagnie d’assurance ! L’arrogance du pouvoir montre qu’en dehors des mobilisations, ce n’est pas non plus un véritable contre-pouvoir. Pour SUD Education, le syndicalisme, ça n’est pas négocier une réforme en désamorçant les conflits. Si nous privilégions les luttes et leur coordination c’est bien pour imposer un rapport de force suffisant pour nous faire entendre et faire aboutir nos revendications. De plus, SUD considère que le corporatisme est un frein aux mobilisations et favorise la division des personnels et l’éparpillement des luttes. C’est pourquoi SUD pratique un syndicalisme intercatégoriel qui rassemble les personnels enseignants et non enseignants, titulaires comme précaires. Enfin le rôle des syndicats doit être d’informer et de faciliter les mobilisations, et pas de les désamorcer ou de confisquer les décisions des personnels en lutte.

– Pour soutenir le syndicalisme que nous essayons de construire
– Pour œuvrer à la pluralité syndicale à l’heure où le gouvernement souhaite voir une seule tête : celle de la CGT et de la CFDT, les autres syndicats risquant d’être éliminés par les nouvelles règles de représentativité.

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