Brest, le 09/06/2008

Le mois de mai a vu parents, élèves et enseignants se mobiliser massivement pour dénoncer les 12.000 fermetures de postes dans l’Education nationale : classes surchargées, fermeture de l’école aux 2 ans, suppression de filière et d’option,... la rentrée sera saignante pour les enfants.

Depuis quelques semaines, ce sont les personnels et les usagers des hôpitaux qui sont en lutte. Si le cas de Carhaix est le plus symbolique de la politique de fermeture des services publics, la liste des hôpitaux dépouillés s’allonge : les allogreffes et la neurochirurgie quittent Brest, la chirurgie et la maternelle sont perdues pour Quimperlé, les urgences de nuit à Concarneau et Quimperlé.

La rentabilité est désormais le critère de la politique du gouvernement en termes de service public. Mais l’éducation, la santé n’ont pas vocation à être rentable.

A SUD éducation, nous affirmons haut et fort que l’éducation et la santé ont un coût. Et s’il n’est pas supporté par la collectivité, les malades et les familles n’auront d’autres choix que de se tourner vers le privé et ce coût sera d’autant plus fort qu’il servira les profits des sociétés qui ont vu le marché juteux que représente ces secteurs : boite à bac et cours de soutien payant dans l’éducatif, cliniques qui se spécialisent dans les « actes rentables » dans la santé. Ce coût reposera alors sur les possibilités ou non de chacun d’entre nous : c’est inacceptable.

Bénéficier d’une éducation puis d’une formation de qualité, être soigné au pays sont des droits inaliénables. SUD éducation appelle les salariés comme les usagers aux mobilisations de défense de l’hôpital de Carhaix qui ne manqueront pas d’avoir lieu dans la semaine.