Aucune institution ne peut remplir son rôle sans moyens, l’école publique en manque déjà suffisamment. Ca n’a pas empêché le recteur d’annoncer l’ouverture d’une campagne de détachement des professeurs des écoles pour aller mettre en place les enseignements de français et mathématiques en groupe au collège à la prochaine rentrée.

Ce qui n’est autre qu’une mesure gestionnaire d’exception témoigne de l’impréparation totale de cette contre-réforme, il faudrait désormais aller puiser dans les ressources précieuses du premier degré pour alimenter celles manquantes pour les groupes de niveau en collège ?

Les syndicats Sudéducation de l’académie de Rennes rappellent que le premier degré a, au contraire, besoin des moyens suffisants pour assurer ses missions de service public d’éducation : des professeurs au lieu de la suppression des 135 postes dont 55 dans le premier degré à la rentrée prochaine : des professeurs pour ne pas aggraver la dégradation des conditions de travail, des professeurs pour permettre partout une baisse des effectifs par classe, des professeurs pour un rétablissement des RASED dans leur totalité, des professeurs pour de nouvelles ouvertures d’UPE2A et d’ULIS, des professeurs pour assurer tous les remplacements nécessaires, des professeurs pour rendre possible une formation initiale et continue sur le temps de service.

Largement rejetées par les personnels et les parents d’élèves, les mesures du choc des savoirs cautionnent en plus des combines gestionnaires qui contournent les règles des mouvements réguliers de personnel. Nous les dénonçons dans leur totalité.